Vol 6 
    face A / Percy Sledge: Come softly 
    to me. Patti Labelle & The 
    Bluebelles: Dreamer. 
    Barbara Lynn: I'll suffer. 
    Solomon Burke: Tonight's the night. 
    Aretha Franklin: Drown in my
    own tears. 
    Artie Christopher: My baby crying.
    Vol 6 
    face B / Wilson Pickett: It's 
    groove. Joe Tex: 
    Do right woman - do right man. 
    The Soul Clan: That's hown it feels. 
    The Sweet Inspirations: Here I am (take 
    me). Doris Troy: 
    Stormy
    weather. 
    Johnny Copeland: It's my own tears 
    that's being.
    Vol 7 
    face A / Otis Clay: She's about a 
    mover. Wilson Pickett: 
    Let's get an understanding. 
    Barry Jones: Let's do the funky 
    boogaloo. Solomon Burke: 
    Save it. 
    Little Archie: I am a
    carpet. 
    Joe Tex: Ode to billie joe.
    Vol 7 
    face B / Leslie Uggams: River deep 
    mountain hight. Joe Tex: 
    Go home and do it. 
    Artie Christopher: Don't try it 
    again. Percy Sledge: 
    Spooky. 
    Don Covay & The Goodtimers: Gonna 
    send you back to your mama. 
    Solomon Burke: Get out of my life 
    woman.
     
   
    Les recueils rhythm & blues 
"formidable", "terrible", "incroyable" et "remarquable" constituent aujourd'hui 
la base de toutes les discothèques, fait qui eut été impensable il y a à peine 
quelques années. Le rhythm & blues (comment vous prononcez ça?), mais comment 
donc? C'est la musique des noirs, jamais elle ne prendra en Europe, hormis chez 
quelques collectionneurs spécialisés ! et pourtant le fait est là: partout où 
l'on danse, c'est sur le rythme du jerk et du boogaloo, c'est dans le bain 
sonore qui émane des studios d'enregistrement de Memphis ou de Détroit. Il y a 
des raisons à cela. Durant plusieurs décennies cette musique était pratiquement 
confinée à la population noire des États-Unis, rarement elle passait sur les 
antennes et la presse n'en parlait pas. Cette situation changea le jour où 
quelques commerçants s'aperçurent que leur publicité radiophonique était plus 
rentable dans les émissions consacrées aux noirs et diffusant du rhythm & blues. 
 
    
Ils constatèrent qu'une grande partie des blancs étaient également à l'écoute! 
un fait semblable se produisit en Grande Bretagne: on sait le succès sans 
précédent que connurent les fameuses radios pirates (radio Caroline et radio 
London) qui, pour des raisons purement commerciales, diffusèrent enfin la 
musique que le public désirait entendre et non plus celle qu'un gouvernement aux 
goûts archaïques voulait lui imposer. Les pirates sont aujourd'hui étouffés, 
mais le "mal" est fait: la musique jeune est maintenant connue du grand public, 
des deux cotés de la Manche. On ne reviendra pas en arrière. Pourquoi du rhythm & 
blues en France ? N'avons-nous pas assez d'artistes de valeur ? Pour simplifier 
les choses à l'extrême, disons que les meilleurs artistes français s'écoutent, 
les américains se dansent. Nos géants, les Piaf, les Brel, les Aznavour, 
s'accommoderaient mal de l'ambiance d'une discothèque. Pour ce qui est de la 
danse, accordons-nous en revanche pour reconnaître aux américains la suprématie 
dans ce domaine.
    
 Il y a et il y aura toujours du rhythm & blues français, mais 
il aura toujours affaire à forte partie. La meilleure preuve, peut-être, de la 
vitalité du rhythm & blues, vous la tenez entre vos mains. Il eut été facile de 
jongler avec quelques grands noms, de ne présenter que des super-vedettes et de 
dire: vous voyez! aimer Otis Redding ou Aretha Franklin n'implique pas forcément 
que l'on aime tout le rhythm & blues. L'équipe Barclay qui a composé pour vous 
ce recueil a été plus honnête: sortant des sentiers battus, elle n'a pas hésité 
à sélectionner plusieurs artistes encore inconnus à côté de vedettes déjà 
renommées. A vous de juger de leur talent, de faire vos propres découvertes. 
Parmi les chanteurs qui animent ce recueil, les vétérans sont deux "vieillards" 
de trente ans: Joe Tex et Solomon Burke, dont les premiers enregistrements 
remontent à 1955. Aretha Franklin, Percy Sledge, Wilson Pickett ont déjà acquis 
une vaste réputation en France. Le Soul Clan ? Il s'agit là d'une idée amusante 
de Don Covay (le chanteur qui avait déjà lancé des danses comme le Pony, le Frug 
et le Shin-a-ling): réunir sur un même enregistrement cinq vedettes de la 
maison: lui-même avec Solomon Burke, Arthur Conley, Ben E.King et Joe Tex.
    
 Certains artistes comme Otis Clay, Leslie Uggams, Patti Labelle, Barbara Lynn, 
les Sweet Inspirations, Doris Troy et Johnny Copeland sont déjà depuis quelques 
années connus des collectionneurs perspicaces. D'autres, comme Barry Jones, 
Little Archie et Artie Christopher viennent tout juste ici de faire leurs 
débuts. Oui, je vous vois déjà venir et vous entends soupirer: comment s'y 
reconnaître parmi tous ces noms, parmi tant de talents ? Vous voudriez devenir 
expert en cette matière qui vous passionne et faire en quelques mots le tour de 
la question. Résignez vous, ne perdez pas votre belle jeunesse. Laissez parler 
la musique et restez comme moi, un amateur.
Kurt Mohr.
 

 

 
 1969 /
RHYTHM and BLUES FORMIDABLE vol 8 / JUBILEE 
920 069
 
face A / 
Mary Wells: Soul train. 
Roy Lee Johnson: Boogaloo n°3. 
Bobby Lee: Cut you loose. 
The Loveables: Just beyond my 
fingertips. Moe Koffman: 
Funky monkey. 
Jay Dee Bryant: Let
me fix it for you. 
Grover Mitchell: I don't want to hear 
it baby.
Face B / 
The Valentinos: The death of love. 
Mary Wells: Woman in love. 
Jay Dee Bryant: You
don't know. 
Jimmy Ricks: It's all in the game. 
Alice Clark: Say you'll never. 
Grover Mitchell: I'm
still in love with you. 
Mary Wells: Sunny.
&&&
Ce dernier 
de la série "Formidable" présente, pour la première fois en France, les artistes 
de Jubilee et sous-marques. Le haut niveau des volumes précédents est pleinement 
maintenu - on pouvait s'en douter. Malheureusement l'enchaînement des morceaux 
est toujours aussi brutal: coupant début et fin des interprétations, on est 
plongé sans ménagements d'un titre à l'autre, sans même attendre la fin d'une 
phrase. C'est très agaçant si l'on veut simplement écouter le disque et c'est 
gênant si l'on est en train de danser. Le rôle du service de promotion 
internationale de Jubilee New York se bornant à ne pas répondre au courrier, je 
ne puis hélas, rien vous dire sur les artistes de cette maison....
Kurt Mohr 
in Rock & Folk n°28, mai 1969.