PORRETTA 2007

Porretta Sweet Soul Music Festival

The Porretta Soul Festival will take place from 19 to 22 of July in Porretta Terme, northern Italy. This year It will be a “Tribute To Stax 50^th Anniversary” with , Booker T. & The MGs, Wayne Jackson of the Memphis Horns, the Blues Brothers Band with Eddie Floyd, Jimmy McCracklin, Sir Mack Rice, Sugar Pie DeSanto, Bobby Johnson and the C I V Soul Band , Sweet Nectar , Betty Harris, Jon Tiven & The Nashville Aces, Toni Green, Ellis Hooks, Austin DeLone All Star Band and more.

photographies et article - JC Morlot ( http://www.soulcorner.com/ )

Toni Green

« Il festival trova a regina » (le festival trouve une reine)

Le cru 2007 aura permis la confirmation de ce que nous supposions avec l'époustouflante performance de Toni Green. Comme promis ci joint le compte rendu de sa prestation. Le reste du festival sera chroniqué ultérieurement.

Après la publication de l’interview de Toni Green dans Soul Bag et In The Basement ainsi que de l’écoute des différents albums, il est indubitable que j’attendais avec impatience son arrivée. Mon attente fut de courte durée car elle passa le Vendredi juste après Bobby Johnson et le CIV. Entre, une belle blonde élégante à la limite de la sophistication. Mes craintes se dissipèrent dés les premières notes. Elle a une manière inédite d’aborder ses chansons qui sont pour la plupart des reprises (n’oublions pas que nous sommes à Porretta). C’est ainsi que Hold on I’m coming démarre sur une intro cuivrée inédite (riffs de vents en doubles croches comme dirait l’ami Jacomino !) pour lui permettre de grimper en vrilles dans les aigus. C’est assez stupéfiant mais il faut avouer que cinq octaves ça aide beaucoup. Grande fan d’Aretha Franklin, elle ne se gêne pas pour reprendre ses fleurons Dr Feelgood et I say a little prayer. L’exercice est périlleux car ces titres sont dans l’inconscient collectif la propriété exclusive de sa créatrice. Une grande présence scénique et une maîtrise vocale assez particulière dont une façon inhabituelle de changer abruptement de registre réussissent à ne pas donner une impression de déjà entendu. Malheureusement, le lieu ne se prêtait peu à l’interprétation de titres originaux. Elle en glissa néanmoins quelques un comme Southern soul music que je considère comme son chef d’œuvre absolu ainsi que Just ain’t working out où elle démontre qu’elle peut aussi être une admirable chanteuse de blues. Elle fut la seule a apparaître les trois soirs se contentant le second d’un seul titre. Le dernier fut son apothéose. Elle se lâcha complètement peut être à l’idée de son retour au pays le lendemain.

La presse italienne fut dithyrambique au point d’écrire « Il festival trova a regina » (le festival trouve une reine). Sa présence l’année prochaine est confirmée.

Enfin pour conclure, j’ai été surpris de découvrir, pour avoir longuement parlé avec elle, que le personnage privé est différent, sensible, vulnérable et d’une immense profondeur humaine.

(c) Jean Claude Morlot