1967 - STAX 169 014
SIXTEEN TONS
WATERMELON MAN

1968 - STAX 169 042
WHO'S MAKING LOVE
I'M TRYING

1969 - STAX 169 046
TAKE CARE OF YOUR HOMEWORK
HOLD ON THIS TIME

Après une carrière brillante dans l'univers de la musique gospel et une poignée de hits mineurs depuis qu'il a fait son entrée chez Stax, Johnnie Taylor est à la recherche du titre qui va lui permettre de décoller. Au lendemain de la mort d'Otis Redding, la compagnie fonde sur lui tous ses espoirs, le vice-président Al Bell décidant de le mettre entre les mains du producteur Don Davis, un ancien de chez Motown. Davis sélectionne une composition maison dont personne n'a voulu jusqu'alors, trouvant les paroles (une histoire de mari à la fois infidèle et lucide sur ce qui se passe  chez lui quand il est occupé ailleurs) trop osées pour l'époque. Aujourd'hui, ce texte semble presque anodin car les mentalités ont beaucoup évolué, même en Amérique, mais le dynamisme de Taylor a gardé toute sa force. Surtout, Who's Making Love a définitivement lancé la carrière du chanteur en donnant à la maison Stax l'un de ses plus grands best-sellers, inaugurant une suite de seize hits consécutifs pour cet ancien membre du groupe de gospel les Soul Stirrers.
 

L'ancien chanteur vedette des Highway QCs et des Soul Stirrers - deux ensembles marquants du gospel de la grande époque - n'a de leçon à recevoir de personne en matière de soul. Trois ans après son arrivée discrète chez Stax, il a pris la place d'Otis Redding, tout du moins en ce qui concerne les chiffres de vente. Au lendemain du succès de Who's making Love, vendu à plus d'un million d'exemplaires à l'automne 1968, il récidive en janvier suivant avec ce titre, copie presque conforme de son best-seller: même rythme enlevé, mêmes arrangements sophistiqués, même équipe de production dirigée par Don Davis, et jusqu'à un thème identique - celui de l'infidélité, un jeu qui n'est pas toujours à sens unique. La recette ne pouvait que fonctionner, et Take Care Of Your Homework frise la première place des hit-parades noirs au printemps.
 

Le saxophone a été un instrument majeur des productions Atlantic tout au long des années 50. L'instrumentiste de prédilection de la marque new-yorkaise est un jeune musicien originaire de Fort Worth, au Texas, "King" Curtis Ousley, dont les solos rauquent ornent les plus belles faces des Coasters (Yakety Yak), de Bobby Darin (Splish Splash) ou de Lavern Baker (I cried a Tear). Très sollicité en studio, le saxophoniste saute sans peine le cap des sixties en travaillant en studio avec Ben E. King, Wilson Pickett ou Esther Phillips. Parallèlement, il enregistre pour son compte quelques instrumentaux qui font référence, comme sa Soul Serenade de 1964. Au moment où Curtis s'apprête à devenir le directeur musical d'Aretha Franklin, il récidive en plaçant dans les hit-parades Memphis Soul Stew, un "ragoût soul à la mode de Memphis" qui s'installe à l'automne dans le Top Ten noir.
 

1969 - ATCO 166
GAMES PEOPLE PLAY
FOOT PATTIN' - part II

1970 - ATCO 103 185
TEASIN'
SOULIN'