SP - W PICKETT

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Wilson Pickett
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 1965 - Atlantic 650 001
IN THE MIDNIGHT HOUR -
COME HOME BABY
1966 - Atlantic 650 008
634 - 5789
THAT'S A MAN'S WAY
1966 - Atlantic 650 014
DANGER ZONE-NINETY NINE AND A HALF
1966 - Atlantic 650 024
LAND OF A THOUSAND DANCES
BAREFOOTIN'


1965 - IN THE MIDNIGHT HOUR

Un an après avoir été pris sous contrat par Jerry Wexler des disques Atlantic, Wilson Pickett voit sa carrière piétiner. Wexler est perplexe, car il a tout fait pour donner de l'élan à son poulain, le mettant entre les mains des meilleurs professionnels du moment. Le manager de Pickett rend un jour visite à Wexler pour lui faire comprendre qu'à défaut de faire décoller son chanteur, celui-ci finira par aller voir ailleurs. Wexler à une idée de génie : pourquoi ne pas confier Pickett à Stax, cette jeune compagnie en train de révolutionner le R&B sudiste avec Otis Redding ? Wexler et Pickett débarquent le 11 mai 1965 à Memphis où ils sont accueillis par Jim Stewart. Pendant que Wexler et Stewart partent déjeuner, Pickett reste en studio avec le guitariste Steve Cropper. À leur retour, Wexler et Stewart sont éberlués :  non seulement Pickett et Cropper s'entendent comme larrons en foire, mais ils ont jeté les bases d'une nouvelle chanson, In The Midnight Hour. Wexler insiste pour en modifier le rythme afin de coller à l'actualité de la danse, popularisée par le jerck. "Pour nous montrer ce qu'il voulait", raconte Cropper, "il s'est mis à  danser et tout le monde a rigolé en voyant ce New-Yorkais d'origine juive bouger comme un chat du ghetto". Enregistré le lendemain, In The Midnight Hour ne tardera pas à bouleverser la vie de Pickett, dont il reste le succès le plus connu.
 


1966 - LAND OF 1000 DANCES

Ce succès n'est autre qu'un vieux spiritual intitulé Children, Go Where I send You, adapté au début des années 60 par le Néo-orléannnais Chris Kenner. Ce dernier a déjà chanté quelques titres marquants, en particulier Sick And Tired que Fats Domino lui emprunte avec succès en 1958. Cinq ans plus tard, Kenner obtient lui-même un hit modeste sur Minit avec Land Of 1000 Dances. La chanson est si entraînante que de nombreux artistes s'en emparent, à commencer par Domino. Pour des raison obscures, Land séduit tout spécialement la communauté chicano de Los Angeles où deux groupes différents, Cannibal & the Headhunters (cannibale et les coupeurs de têtes) et Thee Midniters en font leurs choux gras en 1965. Quelques mois plus tard, pour sa première séance d'enregistrement dans le studio Fame de Rick Hall à Florence, Alabama, le 11 mai 1966, Pickett choisit à son tour d'interpréter Land. La réussite est immédiate, cette invitation à la danse permettant à Pickett de voir son nom figurer pour la première fois dans les premières places du Hot 100. Depuis, ce titre reste indissociable de la carrière du chanteur, qui en a enregistré une nouvelle version en 1988 pour le film "Vacances très mouvementées", avec Dan Aykroyd.
 

1967 - Atlantic 650 043

NEW ORLEANS

EVERYBODY NEEDS SOMEBODY
TO LOVE

1967 - Atlantic 650 038
MUSTANG SALLY
THREE TIME LOSER

     


1966 - MUSTANG SALLY

Après 634-5789 et Land Of The 1000 Dances, tous deux Numéros Un sur les hit-parades de rhythm & blues cette année-là, Pickett poursuit un parcours sans faute au moment de Noël avec Mustang Sally, un titre dont l'original, composé et interprété par Sir Mack Rice, a fait fureur sur les pistes de danse, quelques mois plus tôt. Cet emprunt n'a rien de surprenant, car Pickett et Rice se connaissent de longue date pour avoir travaillé ensemble à Detroit dans un groupe vocal baptisé les Falcons, dont le soliste n'était autre que... Eddie Floyd ! L'histoire ne dit pas ce qu'a pensé Mack Rice lorsque la version de Mustang Sally signée Wilson Pickett à dépassé allègrement la sienne pour s'installer à la 6e place des "Hot R&B Singles Charts".

  1967 - Atlantic 650 055
SOUL DANCE NUMER 3
YOU CAN'T STAND ALONE
1967 - Atlantic 650 065
FUNKY BROADWAY
I'M SORRY ABOUT THAT
1967 - Atlantic 650 070
STA-O-LEE - I'M IN LOVE


1967 - FUNKY BROADWAY

Le carnet de commande des musiciens de studio de Muscle Shoals ne désemplit pas en 1967. Déjà sollicités pour poursuivre leur travail avec Aretha Franklin, ils accompagnent à la même époque une autre star Atlantic, Wilson Pickett. Outre sa reprise de I Found A Love, Pickett s'empare d'un titre dansant du groupe Dyke & the Blasers qui est en pleine ascension des charts en ce mois de février. Au départ, la version de Pickett , n'est qu'un titre parmi d'autres sur l'album The Sound Of Wilson Pickett, jusqu'au jour où Atlantic s'aperçoit qu'il s'agit d'un tube, à en juger par la fréquence de ses passages radio. Immédiatement repris en 45-tours, Funky Broadway fera la fortune de son auteur, Arlester "Dyke" Christian: son interprétation commence à peine à s'essouffler sur les charts lorsque débarque celle de Pickett qui ira jusqu'au numéro Un au début de l'automne.
 

1968 - Atlantic 650 079
DEBORAH - DOWN BY THE SEA
1968 - Atlantic 650 095
SHE'S LOOKIN' GOOD
WE'VE GOT TO HAVE LOVE
1968 - Atlantic 650 106
I'M A MIDNIGHT MOVER
THAT KIND OF LOVE
1968 - Atlantic 650 114
I FOUND A TRUE LOVE
FOR BETTER OR WORSE


1968 - I'M A MIDNIGHT MOVER

Depuis toujours, face à la culture pudibonde de l'Amérique blanche, la communauté afro-américaine affiche une libéralité relative, n'hésitant pas à chanter les joies de l'amour physique par la voix de ses artistes de blues ou de soul. Quatorze ans après Hank Ballard et les Midnighters, qui avaient fait scandale en chantant Work With Me Annie (une incitation ouverte aux amours adolescentes), Wilson Pickett se trouve dans un cas de figure équivalent lorsqu'il interprète I'm A Midnight Mover. Pour celui qui donnait un rendez-vous galant à sa partenaire dès 1965 dans In The Midnight Hour, il s'agit de montrer de quelle façon il entend bouger à minuit entre les bras de celle qu'il aime. Cette fois encore, le clivage entre les cultures se manifeste: alors que la chanson grimpe en 6e position des charts noirs, elle stagne à la 24e place du Hot 100, un grand nombre de radios blanches l'ayant censuré. À l'heure de la vague hippie et des love-ins, l'Amérique serait-elle aussi libérée qu'elle le prétend ?
 

1968 - Atlantic 650 125
A MAN AND A HALF
PEOPLE MAKE THE WORLD
1968 - Atlantic 650 132
HEY JUDE - SEARCH YOUR HEART
1969 - Atlantic 650 140
MINI-SKIRT MINNIE
BACK IN YOUR ARMS
1969 - Atlantic 650 143
IN THE MIDNIGHT HOUR
MUSTANG SALLY


1968 - HEY JUDE

L'histoire sait parfois se montrer paradoxale. Au moment où les rumeurs d'une séparation possible des Beatles se confirment, leur emprise sur le marché de la chanson n'a jamais été aussi forte. Aux États-Unis, depuis 1964, les Fab Four ont sérieusement mis à mal le rock'n'roll, et le showbusiness ne doit sa survie qu'à l'originalité des sonorités en provenance des ghettos noirs. Mais alors que la décennie s'achève, même la famille soul est en train de succomber à la Beatlemania. Le premier à montrer l'exemple est Wilson Pickett, lorsqu'il reprend à son compte le plus grand best-seller jamais obtenu par les Beatles aux USA, Hey Jude, qui a tenu un record de 9 semaines en tête des charts à l'automne 1968. Il est difficile de parler de reprise à l'écoute de cette version électrisante: autant l'original chanté par McCartney possède une retenue toute british, autant il émane de l'interprétation de Pickett une sensualité exacerbée qui modifie en profondeur la chanson, transformée ici en une déclaration enflammée.
 

1969 - Atlantic 650 165
BORN TO BE WILD - TOE HOLD
 1969 - Atlantic 650 168
HEY JOE - NIGHT OWL
1969 - Atlantic 650 184
YOU KEEP ME HANGING ON
NOW YOU SEE ME, NOW YOU DON'T
1970 - Atlantic 650 198
COLE, COOKE & REDDING
SUGAR SUGAR

1970 - Atlantic 650 208
SHE SAID YES - IT'S STILL GOOD
1970 - Atlantic 650 214
ENGINE NUMBER 9
INTERNATIONAL PLAYBOY
1971 - Atlantic 650 218
DON'T LET THE GREEN GRASS FOOL You
AIN'T NO DOUBT ABOUT IT
1971 - Atlantic 650 228
DON'T KNOCK MY LOVE
part.1 / part.2


1970 - ENGINE N° 9

Si Stax à Memphis et Motown à Detroit se sont partagé l'univers de la musique soul pendant les années 60, leur monopole est battu en brèche dès la fin de la décennie par d'autres grands centres urbains. C'est le cas de Philadelphie, où Kenny Gamble, Leon Huff et Thom Bell donnent naissance au "Philadelphia Sound". Pour Wilson Pickett qui se veut à la pointe de la création, il est naturel de quitter ses fiefs (New York, Memphis ou Muscle Shoals) pour tenter l'aventure dans la "Ville de l'amour fraternel". Le résultat, publié en album sous le titre "In Philadelphia", est une suite de plages très funk qui annonce déjà la révolution disco. C'est le cas en particulier de cet Engine Number 9 dont l'instrumentation psychédélique cède à la mode du temps pour les innovations électroniques.
 


1971 - DON'T KNOCK MY LOVE

Après une incursion réussie à Philadelphie, le Wicked Pickett retrouve les studios de Muscle Shoals en Alabama qui lui ont si bien réussi par le passé ( Land Of A 1000 Dances, Funky Broadway ), cette fois sous la tutelle artistique d'un duo racialement mixte, Dave Crawford et Brad shapiro. En fin de séance, il manque encore un titre: David Hood tente un riff sur sa basse, Pickett y adapte l'expression "Don't Knock My Love" (ne te fous pas de mon amour), Brad Shapiro propose quelques couplets, et Atlantic se trouve à la tête d'un nouveau million-seller.

 

les images réduites en début de tableau correspondent aux pochettes manquantes

 

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