ARTHUR CONLEY

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ARTHUR CONLEY

" I can't stop (no, no, no) "

 

Arthur Conley est né le 4 janvier 1946 à Atlanta, en Georgie. Il commence à chanter dans un petit quator vocal local, les Corvettes, avec qui il enregistre son premier disque en 1962: "Poor girl". A partir de 1965, il enregistre pour Jotis, la marque personnelle d'Otis Redding, avec qui il composera plusieurs de ses succès, et pour Fame, puis pour Atco. Son récent succès, "Sweet soul music", qui est un hommage aux grands du Rhythm & Blues (Lou Rawls, Wilson Pickett, Otis Redding, James Brown), à la particularité d'être le seul disque où l'on puisse entendre Otis Redding jouer de la guitare.

in Spécial Pop - 1967

 

 

1967
EP. ATCO - 121 M

Face 1 - A. Conley

Sweet soul music
Let's go steady

Face 2 - J. Hairston

Hijack
Monkey on my back

 

 

Excellente idée que d'avoir réuni sur un même EP et sous le titre "Otis Redding presents" ces quatre interprétations (sorties séparément aux USA) produites effectivement le même jour sous la direction d'Otis à Muscle Shoals, Alabama. Grâce à Otis nous en connaissons maintenant le personnel, qui comprend Phil Guilbeau (trompette), Harold Smith (alto sax), Robert Holloway (ténor sax), Jackie Hairtson (orgue), Otis Redding (guitare), Charles Fenwick (fender bass) et T.N.T. Tribble (drums).

Inutile de chercher d'autres disques où l'on entend Otis à la guitare: il n'y en a pas (sauf "Mary had a little lamb" depuis longtemps épuisé). Par contre, ici, on l'entend très bien en tant qu'accompagnateur. De plus ce sont les premiers titres de Arthur Conley publiés en France et les premiers, tout court, de Jackie Hairston. Ce n'est pas le gros tube, mais c'est néanmoins un disque excellent, sans déchet. dans "Sweet soul music", Arthur Conley rend hommage à lou Rawls, Sammy Davis Jr, Wilson Pickett, Otis Redding et James Brown. Et dans "Hijack", Jackie Hairston nous sert un "instrumental" de derrière les fagots.

Kurt Mohr in Rock & Folk n° 7 - mai 1967

 

 

            

1967 / MICROBOUM ATCO 300001 - 33t 15cm

Whole lotta woman / Hand and glove / Love got me /

 Ha! ha! ha! ha! / Shake, rattle & roll / Sweet soul music

 

?

 Qui est Arthur Conley, le "poulain" d'Otis Redding ?

 

 Olympia - Paris 1967 - © Photothèque  JL Rancurel

 

De passage à Paris pour faire quelques télés et radios, Arthur  "Sweet Soul Music" Conley promène toujours son large sourire et sa bonne humeur. Il aurait bien aimé amener ses musiciens et faire quelques galas, mais il n'en a pas trouvé le temps. Son dernier simple "Funky Street " (vous savez, avec les claquements de mains !) démarre telle une flèche en Amérique et il doit se dépêcher de rentrer.

Nous l'avons suivi, dans ses pérégrinations, de Hubert à Gérard Klein, accompagné de ses fidèles, Twigs et Philippe Rault. Entre une petite "jam" (Arthur est toujours prêt à jouer dès qu'il y a un piano à portée de main) et un sandwich (en attendant qu'on trouve vraiment le temps de manger), on peut quand même bavarder un peu musique.

- Alors, les Projets ?

"Eh bien, tu sais, la mort d'Otis, ça nous a tout chamboulé. Nous faisions tout le travail en commun. Phil walden termine ses studios d'enregistrement "Redwal" à Mâcon et moi, je réunis des musiciens qui pourront soit faire les séances soit m'accompagner pour les galas. le choix n'est pas encore fixé, mais c'est probablement Bob Holloway, le saxo ténor, qui dirigeait l'orchestre d'Otis lors de sa première tournée en France qui s'occupera de l'affaire"

A l'émission de Gérard Klein, Arthur Conley entend pour la première fois la dernière production Stax: "Memphis Train" par Rufus Thomas. Ses Yeux s'illuminent (encore plus que de coutume): "Fantastique, le père Rufus, il ne vieillira donc jamais, celui-là" dit-il en riant. "C'est vraiment un des meilleurs disques qu'il ait jamais fait!"

Toujours sollicités par les déplacements, voyageant d'une ville à l'autre, les artistes n'ont souvent pas le temps d'écouter des disques et de voir ce qui se passe. Quand c'est le cas, c'est avant tout à leur propre genre de musique qu'ils vouent leur attention. C'est regrettable et en ce sens que les artistes risquent alors souvent de tomber dans une fâcheuse routine. J'étais curieux de savoir si Arthur connaissait un peu les meilleures productions anglaises. Les Beatles, bien sûr, mais là il faudrait vraiment être borné pour se fermer à leur musique.

- les Bee Gees, tu connais ?

"Bien sur ! leur "You're a holiday" est magnifique. La première fois que je l'ai entendu, je me souviens, c'était sur un Juke Box à Hambourg, j'ai cru un moment qu'il s'agissait d'un nouveau disque d'Otis."

- Curieux: moi, à la première audition de "Dock of the bay" d'Otis, j'ai pensé aux Bee Gees ! peux-tu me citer d'autres artistes qui t'aient frappés ? Arthur cherche des noms qui l'avaient enthousiasmé mais qui ne lui sont pas très familiers. Le Traffic, Stevie Winwood ? Ca ne lui dit rien. On tombe d'accord sur Lulu. Arthur bondit littéralement de son sofa sur lequel il s'était mollement étendu. "Fantastique ! son "Morning dew" est fantastique , La mélodie, le sound, le soul, tout y est ".

- Et à quand ta prochaine visite, avec ton orchestre cette fois ?

" Je ne sais pas encore. En août, j'irai probablement faire une tournée au Japon avec Aretha franklin. Alors ce sera peut-être pour l'automne. De toute façon, Paris, j'adore, on est tout de suite devenus copains. Et dire que je connais encore rien du reste de la France ".

  Kurt Mohr - interview in Rock & Folk n° 18 - mai 1968

 

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